Le Manchot Adélie c’est la star de DDU, ils sont omniprésent,
le moindre éperon rocheux dépassant de la neige est utilisé pour nicher.
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Départ pour la mer |
Comme beaucoup d’oiseaux ils se font un nid pour accueillir
les œufs, à la seule différence que les seuls matériaux disponibles ici sont de
la glace et du rocher. Lors de l’arrivée des couples les emplacements sont bien
disputés, chacun essayant de défendre son espace. Les nids sont formés de petits
cailloux
accumulés. Les adélies sont casaniers, ils reviennent pour la plupart sur le même emplacement de nid d'une année sur l'autre, parfois leur lieux de ponte est recouvert de neige, les manchots patientent alors sur leur
futur nid jusqu’à atteindre le rocher.
La
course aux cailloux pendant la nidification donne lieux à quelques vol,
certains individus mal intentionnés préfèrent piquer les cailloux ramenés à
proximités par les camarades plutôt que de se casser le cloaque à aller les
chercher plus loin. Cette obsession pour les cailloux continue même après la ponte, pour consolider le nid, je croise encore souvent un manchot avec un
caillou dans le bec.
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Couvaison |
Le manchot adélie est également très territorial, il est
indispensable de respecter l’espace de chaque nid. Des coups de bec et d’ailerons sont généreusement distribués à tout individus se trouvant à
portée, il en résulte des cavalcades affolées pour rejoindre son nid en
serpentant pour éviter de se faire trop martyriser. Les individus en échec
essayent parfois de subtiliser un nid occupé par un autre couple, une
bagarre est toujours l’issue d’une telle confrontation, les poussins sont laissés à l'abandon si les attaquants ont le dessus. On peut entendre de
loin les nombreux coups d’ailerons que chacun donne à son adversaire sans
parler des vocalismes.
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Prise de bec |
La femelle adélie pond deux œuf chaque année, les conditions
climatiques ne permettent généralement qu’a un seul poussin de survivre (cette
année est très bonne puisque la plupart des couples ont encore deux poussins
quasiment assurés de survivre. les bonnes conditions climatiques peu de
précipitations, une température clémentes, l’eau libre et donc de la nourriture
accessible très rapidement sont les raisons de ce succès). Les œufs sont
abrités dans une cavité sans plume située au bas de l’abdomen de l’adulte,
l’œuf est régulièrement retourné pour recevoir de la chaleur sur l’ensemble de
sa surface. Les poussins utilisent également cette poche incubatrice pour s’abriter de
l’extérieur avant leur émancipation thermique.
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Inspection de l’œuf |
Les
parents se
relaient sur le nid pour couver, l’autre peut donc partir en mer pour refaire
le stock de nourriture pour lui-même et pour le poussin. A chaque retour au nid
les deux adultes célèbrent leurs retrouvailles avec un cri bien particulier. Une
fois les poussins plus grand, environ trois semaines, ils se réunissent en crèches
celles-ci ont commencé à se former avec le rapprochement de plusieurs poussins.
L’objectif est d’être plus difficilement attaquable par les Skuas qui préfèreront
un individu isolé et plus faible, c’est le prédateur des œufs et poussins
adélie, qu’ils utilisent pour nourrir leur propre progéniture.
A la naissance les poussins sont recouverts de duvet,
celui-ci leur permet de survivre aux températures fraiches mais leur interdit
la mise à l’eau, ils leur faut attendre la première mue qui apportera les
plumes. Les juvéniles prennent alors "leur envol", exploit qu'il ne pourront rééditer (humour de manchologues).
C’est un plaisir de constater à quel point l’Adélie est
adapté au milieu hostile dans lequel il évolue, une couche de graisse sous
cutané l’isole du vent et du froid mordant Leur démarche un peu gauche sur le
sol laisse place à une habilité hors normes qu’ils peuvent déployer dans l’eau.
Tout dans leur constitution les destinent au milieu aquatique : des
ailerons plus proches de ceux des poissons que des oiseaux. Leur plumage est
également étudié pour leur permettre de glisser avec très peu de résistance dû
aux frottements de l’eau, d’aspect comme au toucher les plumes ressemblent à
des écailles. Le manchot adélie ressemble à une torpille un fois dans l’eau.
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Les plumes de manchot Adélie |
Comme les manchots adultes n’ont pas de prédateur terrestre,
ils sont très peu craintifs vis-à-vis de l’homme. Il faut même les qualifier de
curieux, il est ainsi très facile de laisser un individu s’approcher à quelques
mètres de soi : assis ou allongé dans la neige sans mouvements brusque
quelques adélies viennent rapidement examiner l’étrange spectacle de
l’hivernant armé de son appareil photo,
nous permettant
ainsi ces quelques beaux clichés.
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Une vraie star hollywoodienne |
Salut Charle, je vient de prendre le temps de lire tes différent articles. Super ! C'est assez genial de te savoir la bas. J'ai quelque question si tu veut bien. Qaund prend tu le temps d'ecrire ? jsute aprés les "evenements" ou tu laisse le temps passer ? d'ou vienne toute ces magnifiques photo ?
RépondreSupprimerJe tiens un genre de journal de bord quotidien, pour l'écriture j'utilise le temps libre des quart de nuit que je dois effectuer chaque semaine mais je laisse souvent plusieurs jours avant d'écrire un brouillon. Les photos je les prends lors de sortie après le repas du soir, la lumière est toujours suffisante pour le moment.
SupprimerArticle reviewer par Douglas Manchologue du programme 137
RépondreSupprimerMerci Charles, c'est hyper intéressant!
RépondreSupprimerRamène moi un œuf !
Thérèse ;)