dimanche 13 janvier 2019

Manchot adélie




Le Manchot Adélie c’est la star de DDU, ils sont omniprésent, le moindre éperon rocheux dépassant de la neige est utilisé pour nicher.

Départ pour la mer
Comme beaucoup d’oiseaux ils se font un nid pour accueillir les œufs, à la seule différence que les seuls matériaux disponibles ici sont de la glace et du rocher. Lors de l’arrivée des couples les emplacements sont bien disputés, chacun essayant de défendre son espace. Les nids sont formés de petits cailloux  accumulés. Les adélies sont casaniers, ils reviennent pour la plupart sur le même emplacement de nid d'une année sur l'autre, parfois leur lieux de ponte est recouvert de neige, les manchots patientent alors sur leur futur nid jusqu’à atteindre le rocher.  La course aux cailloux  pendant la nidification donne lieux à quelques vol, certains individus mal intentionnés préfèrent piquer les cailloux ramenés à proximités par les camarades plutôt que de se casser le cloaque à aller les chercher plus loin. Cette obsession pour les cailloux continue même après la ponte, pour consolider le nid, je croise encore souvent un manchot avec un  caillou dans le bec.
Couvaison
Le manchot adélie est également très territorial, il est indispensable de respecter l’espace de chaque nid. Des coups de bec et d’ailerons sont généreusement distribués à tout individus se trouvant à portée, il en résulte des cavalcades affolées pour rejoindre son nid en serpentant pour éviter de se faire trop martyriser. Les individus en échec essayent parfois de subtiliser un nid occupé par un autre couple, une bagarre est toujours l’issue d’une telle confrontation, les poussins sont laissés à l'abandon si les attaquants ont le dessus. On peut entendre de loin les nombreux coups d’ailerons que chacun donne à son adversaire sans parler des vocalismes.

Prise de bec
La femelle adélie pond deux œuf chaque année, les conditions climatiques ne permettent généralement qu’a un seul poussin de survivre (cette année est très bonne puisque la plupart des couples ont encore deux poussins quasiment assurés de survivre. les bonnes conditions climatiques peu de précipitations, une température clémentes, l’eau libre et donc de la nourriture accessible très rapidement sont les raisons de ce succès). Les œufs sont abrités dans une cavité sans plume située au bas de l’abdomen de l’adulte, l’œuf est régulièrement retourné pour recevoir de la chaleur sur l’ensemble de sa surface. Les poussins utilisent également cette poche incubatrice pour s’abriter de l’extérieur avant leur émancipation thermique.

Inspection de l’œuf
Les  parents se relaient sur le nid pour couver, l’autre peut donc partir en mer pour refaire le stock de nourriture pour lui-même et pour le poussin. A chaque retour au nid les deux adultes célèbrent leurs retrouvailles avec un cri bien particulier. Une fois les poussins plus grand, environ trois semaines, ils se réunissent en crèches celles-ci ont commencé à se former avec le rapprochement de plusieurs poussins. L’objectif est d’être plus difficilement attaquable par les Skuas qui préfèreront un individu isolé et plus faible, c’est le prédateur des œufs et poussins adélie, qu’ils utilisent pour nourrir leur propre progéniture. 
A la naissance les poussins sont recouverts de duvet, celui-ci leur permet de survivre aux températures fraiches mais leur interdit la mise à l’eau, ils leur faut attendre la première mue qui apportera les plumes. Les juvéniles prennent alors "leur envol", exploit qu'il ne pourront rééditer   (humour de manchologues).
C’est un plaisir de constater à quel point l’Adélie est adapté au milieu hostile dans lequel il évolue, une couche de graisse sous cutané l’isole du vent et du froid mordant Leur démarche un peu gauche sur le sol laisse place à une habilité hors normes qu’ils peuvent déployer dans l’eau. Tout dans leur constitution les destinent au milieu aquatique : des ailerons plus proches de ceux des poissons que des oiseaux. Leur plumage est également étudié pour leur permettre de glisser avec très peu de résistance dû aux frottements de l’eau, d’aspect comme au toucher les plumes ressemblent à des écailles. Le manchot adélie ressemble à une torpille un fois dans l’eau.

Les plumes de manchot Adélie

Comme les manchots adultes n’ont pas de prédateur terrestre, ils sont très peu craintifs vis-à-vis de l’homme. Il faut même les qualifier de curieux, il est ainsi très facile de laisser un individu s’approcher à quelques mètres de soi : assis ou allongé dans la neige sans mouvements brusque quelques adélies viennent rapidement examiner l’étrange spectacle de l’hivernant armé de son appareil photo, nous permettant ainsi ces quelques beaux clichés.

.
Une vraie star hollywoodienne

4 commentaires:

  1. Salut Charle, je vient de prendre le temps de lire tes différent articles. Super ! C'est assez genial de te savoir la bas. J'ai quelque question si tu veut bien. Qaund prend tu le temps d'ecrire ? jsute aprés les "evenements" ou tu laisse le temps passer ? d'ou vienne toute ces magnifiques photo ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je tiens un genre de journal de bord quotidien, pour l'écriture j'utilise le temps libre des quart de nuit que je dois effectuer chaque semaine mais je laisse souvent plusieurs jours avant d'écrire un brouillon. Les photos je les prends lors de sortie après le repas du soir, la lumière est toujours suffisante pour le moment.

      Supprimer
  2. Article reviewer par Douglas Manchologue du programme 137

    RépondreSupprimer
  3. Merci Charles, c'est hyper intéressant!
    Ramène moi un œuf !
    Thérèse ;)

    RépondreSupprimer

Cap sur Débarquement

Les conditions météo de la fin aout sont très favorables, bien ensoleillé, quasiment sans nuages hormis quelques cirrus éparses. Peu de v...